Financement de l'élargissement
"Un bon accord" pour la France, selon Chirac
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
BRUXELLES, 25 oct (AFP) - Le président français Jacques Chirac s'est félicité vendredi de l'accord intervenu au sommet européen de Bruxelles sur le financement de l'élargissement de l'Union européenne, en le qualifiant de "bon accord" pour la France.
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M. Chirac s'est en particulier réjoui que "les règles du jeu de la politique agricole commune ne seront pas modifiées jusqu'en 2006".
"Cet accord est pour nous un bon accord", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de Bruxelles qui ouvre la voie à l'adhésion de dix nouveaux pays en 2004.
Le président français a insisté sur le fait qu'il ne sera "pas question qu'il y ait une modification de la politique agricole commune en 2003", comme le réclament la Commission européenne et plusieurs des Quinze désireux de voir diminuer la facture agricole.
M. Chirac n'a toutefois pas fermé la porte à des discussions "pour voir ce qui devra être fait au lendemain de 2003".
Il a affirmé que les Quinze ont décidé que "les dépenses agricoles après 2007 seront plafonnées" pour répondre aux préoccupations principalement de l'Allemagne mais que la France n'y était pas "hostile". Il a relevé que ce plafond sera augmenté de 1% par an pour tenir compte de l'inflation. Sous la pression des Néerlandais, ce chiffre a été ramené de 1,5% à 1%, a-t-il dit. "C'est cette somme, qui de toute façon est nettement supérieure à ce que nous dépensons actuellement, qui est le plafond garanti pour la période 2007-2013", a assuré M. Chirac. Le président français a d'autre part insisté à nouveau pour que la question de la ristourne accordée en 1984 à la Grande-Bretagne soit à nouveau examinée pour l'après 2006, une demande que le Premier ministre britannique Tony Blair a jusqu'ici fermement rejetée.
Il s'est aussi félicité que l'accord qu'il a conclu jeudi soir sur le financement du volet agricole avec le chancelier allemand Gerhard Schroeder eût levé le principal obstacle à un accord final.
"S'il n'y a pas un accord entre l'Allemagne et la France, la construction européenne patine ou s'arrête", a-t-il dit.